Ruelle sombres ...

Ludmila observait en silence dans l'ombre. Elle ne se doutait pas qu'elle trouverait aussi rapidement l'objet de ses désirs. Un petit sourire sadique naquit sur ses lèvres.

-Bonjour numéro XIII, dit-elle doucement en sortant de l'ombre.

Elle ne rajouta rien, laissant son entrée faire son effet. Elle tenait à la main son fidèle katana. Elle regarda Oliver d'un regard dur.

Oliver McLawrence avait rarement peur. Mais en cet instant précis il sentit son coeur faire un bon dans sa poitrine. Et ce n'était pas un bon signe. Il resta figé en voyant Ludmila apparaitre devant lui. Il n'eut même pas le réflexe de sortir son arme, ce qui aurait été bien inutile puisqu'il ne l'avait pas. Mais il savait de toute façon qu'il n'avait pas l'intention de s'attaquer à elle. Il ne savait même pas comment il réagirait, n'y même comment elle réagirait, si elle avait dans l'intention de le tuer.

Il réussit finalement à dire quelque chose, il dit tout bas:

-Bonjour ...

Il allait dire Maitre mais il se ravisa, il devait rester fier, elle n'était plus son Maitre pour lui.

- ... Je ne vous laisserais pas avoir la même emprise sur moi que lorsque j'étais petit ...

Il ne rajouta rien, elle le remplissait de torpeur, même en voulant être fort devant elle, il avait toujours l'impression de n'être qu'un petit garçon de 10 ans face à son Maitre.

-Tut tut tut, fit Ludmila avec un petit sourire. On ne parle pas comme ça à son maître.

Elle s'approcha dangeureusement de lui et placa son katana sous la gorge d'Oliver. Elle prit un air désolé.

-Comment as-tu pu me faire cela, dit-elle doucement en caressant les cheveux d'Oliver. Moi qui t'aimais tant.

Elle recula d'un pas, ne déplacant pas son arme.

-Je veux que tu me reviennes numéro XIII. Je suis prête à tout pour te ravoir... Même à tuer Katrina, dit-elle sans aucune émotion. Selon mes sources, il y a beaucoup de gens autour de toi. Je les tuerais tous un par un et j'abandonnerais leurs corps sur la place publique. Si tu ne me reviens pas, je te détruirais.

Elle alla se placer derrière Oliver et l'entoura de ses bras.

-Tu ne veux pas me mettre de mauvaise humeur, n'est-ce pas?, lui murmura-t-elle à l'oreille.

Il ne tenta pas de se défaire de son étreinte. Il tremblait même, à la seule vision de Katrina ou de Liliane morte il se sentait défaillir. Il déglutit difficilement et dit:

-Si vous me trouvez telement fort, à un point tel que vous feriez tout pour me ravoir comme vous dites...

Il s'écarta d'elle ce sentant plus fort simplement en parlant, le pouvoir des mots, lorsqu'il pouvait être singlant, c'était comme une force pour lui. il pourssuivit d'un air plus assuré:

-Jamais je ne vous laisserais approcher ma soeur, si je suis partit c'étais pour la protèger, je n'arrêterais pas maintenant.

Il la fixa méchament et vint pour sortir son arme, mais il eut un air effrayé en se rendant compte qu'il ne l'avait pas. Comment avait-t-il pu être stupide et insouciant à un tel point qu'il n'avait pas prit son arme.

Ludmila soupira en regardant Oliver.

-Tu me déçois énormément numéro XIII. Tu ne comprends donc pas que tu n'es PAS parti, que JE t'ai laissé partir.

Son regard se fit noir et méchant.

-Sans moi, tu n'es rien. Tu n'as jamais été rien de plus qu'un misérable gamin faible et non désiré.

Elle s'approcha du policier en continuant de parler:

-Mais moi, je t'ai désiré. J'ai fait de toi ce que tu es maintenant. Et voilà comment tu me remercies.

Dans un geste extrêmement rapide, elle fit un trait sous le XIII tatoué sur le torse d'Oliver grâce à son katana.

-Tu ne seras jamais rien de plus qu'un vulgaire numéro, ne l'oublie pas. Je ne te le ferai pas oublié, dit-elle en léchant le sang coulant sur le torse d'Oliver.

Elle ancra son regard dans celui d'Oliver.

-Je te donne une semaine, sinon, tu peux dire adieu à ceux que tu aimes.

Il serra les poings, il tremblait toujours, il aurait telement envi de ce mettre à la frapper de toutes ces forces, mais ce serai terriblement stupide, il n'osait même pas y penser. Il lui lança un regard dégouté lorsqu'elle lecha le sang sur son torse. Il savait déja qu'il aurait à faire à quelqu'un de redoutable. Mais il venait de se rendre compte qu'il avait à faire à quelqu'un et de redoutable, mais aussi à une redoutable dégénérée ....

Il lui lança un regard dénué d'émotion. Il lui dit:

-En une semaine, je trouverais bien le moyen de vous annéantir ... Avant que vous vous en preniez à moi et à ceux que j'aime.

Il essuya le sang d'un revert de la main et dit d'une voix seche:

-Si j'avais pu faire disparaitre ce treize, sachez que je l'aurais fait. Le fait de savoir me battre, n'est pas un cadeaux que vous m'avez fait.

Il la fixait d'un air méprisant.

Ludmila toisa Oliver du regard.

-Tu oses!, dit-elle calmement même si la colère semblait vouloir prendre le dessus. Tu oses me défier, mais tu n'oses même pas me toucher. Tu trembles autant de peur que de colère.

Elle l'attrapa par le cou et continua:

-Tu m'appartiens! Rentre-toi bien ça dans le crâne!

Elle le repoussa violemment en lui donnant un puissant coup de pied dans les côtes. Elle prit son katana et le frappa à trois endroits distincts. Un coup au poignet droit, un coup à la cuisse gauche et un coup au niveau de l'abdomen. Rien pour le tuer, mais assez pour un avertissement.

-Tu as maintenant 4 jours. Obéis-moi ou je donnerai l'ordre de commencer le massacre de tes «amis» dès ce soir, finit-elle sur un ton dédaigneux.

Sous les coups de son Maître il était tombé par terre. Il gémit de douleur mais malgré toute la terreur qu'elle pouvait lui faire ressentir il se sentait incapable de rester allongé par terre, de lui donner la victoire aussi facilement même si elle avait déja gagnée.

Il se releva dificilement, en se tenant les cotes. Il lui lança un regard sinistre et dit:

-Malgré tout le temps que vous mes donnerez ... Je ne vous rejoindrez-pas, mais je ne vais pas vous fuir également ...

Il recula lentement, elle lui avait surement cassé une cote, ça guérirait rapidement, mais pour l'instant c'était douloureux. Il devait arrêter de parler, il n'avait aucune chance de sauver Katrina si elle les attaquait se soir. Il dit:

-...Je prends les quatres jours volontier!

Il se pencha galament mais c'était surtout sur sarcasme, il grimaça de douleur, et lui tourna dos, il reprit la direction du port pour stoper temporairement l'entrainement d'Alfons ...

Ludmila regarda Oliver s'éloigner sans ne rien dire. Elle allait gagner, elle le savait. Il ne pourrait l'empêcher d'obtenir ce qu'elle désirait.

Elle observa un instant son katana. Elle le lécha, ôtant les traces du sang d'Oliver.

Elle se détourna et quitta la ruelle. Elle avait beaucoup à faire d'ici à quatre jours... si elle ne changeait pas d'idée.