L'appartement d'Oliver et de Katrina

Il haussa les épaules et alla s'installer à la table, il en prit une gorgée et fixa Alfons. Il demanda gentiment:

-Vous venez d'enménager dans l'immeuble??

Il se doutait de la réponse, mais il avait toujours été très protecteur envers Katrina, alors il voulait bien le connaitre.

Être fixé comme tel intimidait un peu Alfons qui se mit à regarder ses mains sur la table, mais tout en regardant Oliver quelques fois.

- Oui, en effet, je viens tout juste d'emménager...

Il cessa de l'observer et dit en soupirant:

-Cette maudite ville ... Toujours quelque chose à faire ...

Il fixa Katrina et dit:

-Et le Maire qui ne fait rien, je devrais aller lui dire qu'il me faut d'autres policiers ... Nous n'aurions qu'à mettre une annonce dans le journal ...

Elle s'installa également à la table elle aquiessa sur ce que venait de dire son frère et dit:

-... Oui ... puisqu'il semble y avoir beaucoups de mouvement ces derniers temps.

Elle retourna le regard vers Alfons et lui dit:

-Pourquoi êtes vous venu à Londre? Ce n'est pas une ville réputée pour sa ... tranquillitée, si je puis dire ...

Il se retourna vers Katrina.

- Eh bien, mon but premier était de pouvoir fréquenter l'université plus facilement. Puis, j'ai aussi entendu dire qu'on pouvait trouver un bon emplois. Ma famille n'est pas particulièrement riche donc, en tant qu'enfant aîné, je me suis donné pour but d'aider ma mère financièrement. Je cherche n'importe quel travail. Vo... vous dites qu'il manque des policiers dans cette ville, je peux postuler pour cet emploi.

Il marqua une petite pause, puis se tourna vers Oliver.

- Je ne suis certainement pas particulièrement compétent pour ce travail, mais vous n'avez qu'à m'apprendre tout ce qu'il faut que je saches et je ferais de mon mieux.

Il manqua s'étouffer avec son café. Il regarda alternativement Katrina et Alfons et dit:

-...Il est chaud ... mon café ...

Il posa son regard sur Alfons, ne sachant pas trop quoi répondre. C'était un boulot dangereux. Et se jeune homme n'avait certainement pas envi de devenir policier si il savait se que c'était.

Il le fixa d'un air grave et dit:

-J'aurais écrit dans l'annonce pour le journal que c'est un métier extrèmement risqué ...

Il soupira et dit:

-Si je ne savais pas me défendre, je serais certainement mort, surtout ces derniers jours... Et avec Jack l'eventreur qui cour toujours, ce n'est pas une partie de plaisir ...

Il n'essayait pas de dissuader le jeune homme, mais il voulait savoir si il était réellemet près à devenir policier, surtout à londre.

Une drôle de lueur brillait dans ses yeux.

- Je suis prèt à prendre toute sorte de risque pour aider ma famille.

Le policier vit la lueur dans les yeux de l'homme. Il ne put s'empecher de reconnaitre la même qu'il avait lorsqu'il avait protègé Katrina. Un mince sourire apparu sur ses levres. Il lui dit:

-Vous savez un peu vous défendre? Vous vous êtes déja battu?

Alfons fut un peu gêné de sa réponse.

- Ehm, non, je ne me suis jamais battu. Je ne règle jamais mes différents par la force...

Il aquiessa et dit:

-C'est une bonne chose ... Mais très peu pratique dans le métier d'un policier ...

Il se gratta la tête, pensif et dit:

-Si vous êtes vraiment motivé, je peux bien vous montrer quelques truc, trouver quelque chose pour vous défendre. Et nous essaierons de ne pas vous laisser vous faire tuer ^^'

Alfons fut un peu surpris.

- Cela veut dire que vous retenez ma demande?

Liliane s'arrêta devant la porte d'Oliver et Katrina. Elle ignorait si Oliver était de retour chez lui, et s'il l'était, peut-être dormait-il déjà. Elle ne voulait pas lui parler de toute façon. Elle voulait régler son problème le plus rapidement possible.

Elle mit la note contre la poignée et quitta l'immeuble en direction du port en espérant trouver un bateau qui l'emmènerait jusqu'en France.

**La note**
Oliver,
Je dois quitter Londres pour régler une affaire à Paris.
Si tout va bien, je serais de retour dans trois jours tout au plus.
Fais attention à toi!
Je t'aime!
Lili

Il sourit et dit:

-Je retiens effectivement votre demande.

Il bailla et dit:

-Bon ... je suis desoler, mais je dois aller me coucher, lorsque le café ne fait pas effet, c'est qu'il y a un probleme.

Il se leva et donna un léger baiser sur le front de Katrina. Il se retourna vers Alfons et dit:

-Je viendrais a votre appartement demain pour reglers les détail .. et voir se que vous vallez un peu sur le terrain.

Il quitta la cuisine et alla s'enfermer dans sa chambre. Il se laissa tomber sur son lit et s'endormit immédiatement. Il était extrèmement fatigué.

Alfons était trop heureux. Il avait déniché un emploi sans même a avoir fait une recherche approfondie!

- Merci beaucoup!

Il regarda Oliver aller se coucher puis se retourna vers Katrina. Il se leva de sa chaise.

- Je suis désolé moi aussi, mais je vais rentrer chez moi. Il se fait tard et j'ai encore des choses à ranger. Merci pour votre invitation pour le café; ça m'a fait plaisir.

La jeune femme lui fit un joli sourire et dit:

-Revenez me voir si vous voulez un autre café ...

Elle lui fit un clin d'oeil et l'accompagna jusqu'a la porte elle dit ensuite:

-Bonne chance avec Oliver, Il est bien gentil, mais je crois qu'il prendra ça au sérieux ...

Lorsqu'elle ouvrit la porte elle vit le papier de Liliane accroché à la porte. Elle fronca les sourcils et le prit pour le donner à Oliver. Elle salua Alfons.

- Merci encore! Au revoir.

Alfons partit en direction de son appartement.

Liliane avait cru apercevoir Oliver entrer dans son appartement. Elle sourit en se retournant:

-Bon, tu as de la chance cette fois, dit-elle au chat.

Elle se dirigea vers la porte et frappa. N'obtenant aucune réponse, il entrouvit la porte.

-Oliver?, demanda-t-elle doucement?

Elle entra dans l'appartement en refermant derrière elle. Elle s'avanca un peu et vit Oliver assis par terre dans la salle de bain, visiblement en mauvais état.

-Oh mon dieu!, s'exclama-t-elle. que t'est-il arrivé?

Elle se précipita vers lui et s'agenouilla en face d'Oliver, visiblement très inquiète.

Il leva les yeux vers Liliane mais ne dit rien ... Au lieu de ça il déposa le bandage dans ses main et dit d'un air désespéré:

-Attache moi ça bien serré autour de la taille, je dois être capable de bouger!

Ludmilla avait bien calculée son coup en le frappant là, il aurait de la difficultée à bouger durant quelques jours. Mais pour l'instant il devait oublier cette douleur sinon il arriverait un malheur à Katrina, mais aussi à Liliane.

Il la fixait toujours dans les yeux et dit:

-C'était mon maitre ... Elle va vous tuer avant de me tuer si je ne coopère pas. Vous devez partir, trouver un endroit ou vous cacher, jusqu'a ce que je trouve un moyen de me débarasser d'elle ...

Il parlait en regardant Liliane, mais il ne semblait même pas la voir, il ne lui parlait même pas à elle, il parlait plutot pour lui-même en fait.

Liliane obéit à Oliver sans répliquer. Elle banda le bandage bien serré autour de la taille d'Oliver. Elle avait l'habitude.

-Tu crois vraiment que je vais partir et te laisser seul ici?, dit-elle en terminant le bandage de la taille pour s'attaquer aux coupures. C'est bien mal me connaître...

Elle nettoya la coupure sur le poignet d'Oliver et continua:

-De toute façon, «ton maître» saura nous trouver facilement, j'en suis certaine. Partir et se cacher n'est pas la solution.

Elle termina de bander les différentes blessures d'Oliver puis elle fiza son regard dans le sien.

-Ce n'est plus ton maître Oliver. Je te l'ai déjà dit, j'ai confiance en toi. Tu trouveras un moyen de nous débarasser d'elle.

Elle sourit, sincère et aida Oliver à se lever.

-Tu dois te reposer...

Il secoua la tête mais se laissa tout de même se faire relever il dit:

-Tu ne semble pas comprendre la situation ... ces blessures elle me les as fait sans même que moi je ne lui en fasse une. Je n'ai aucune force vis à vis elle. Je suis incapable de me battre, je dois donc trouver une autre stratégie.

Il soupira et dit:

-Mais si je peux gagner du temps en vous faisant disparaitre ...

-Tu ne me feras pas disparaître, dit Liliane hors d'elle-même.

Elle tenta de se calmer, sans vraiment y parvenir et continua:

-Parfois, il faut chercher une force enfouie très loin en nous. Une force qui nous permet d'avancer et d'agir différemment de ce que nous sommes ordinairement.

Elle recula d'un pas et regarda Oliver dans les yeux, très sérieusement.

-Frappe-moi!, dit-elle d'un ton catégorique. Oublie qui je suis, oublie tout ce que tu sais, ne pense qu'à une chose, me frapper! Va chercher cette force au fond de toi, celle qui dort à côté de ta conscience. Oublie ta conscience. Agi sans penser. C'est comme ça que tu vas la désarçonner.

Elle attendit un instant, puis s'impatienta:

-Je ne partirais pas tant que tu ne m'auras pas frapper...

Il se calma soudainement, elle lui demandait l'impossible. Il lui dit sur un ton clair et catégorique:

-Je ne te frapperais pas.

Il était capable d'agir sans penser, ça lui arrivait souvent même. Mais de frapper Liliane, même sous le coup de la colère il n'y arriverait surement pas.

-Tu n'as pas le choix, dit-elle obstinée. Tu dois te détacher de tes sentiments. Les raisons qui t'empêchent de me frapper sont probablement sensiblement les mêmes qui t'empêche de te battre avec elle. Pourtant, elle est ton ennemie.

Elle s'approcha d'Oliver, toujours en le regardant dans les yeux.

-Fais-le! Ne me force pas à prendre ton poing et à le mettre moi-même dans mon visage.

Il détourna le regard et dit:

-Tu n'es pas mon ennemie ... Elle l'est ... Tu n'es pas un monstre ... Mais elle s'en est un.

Liliane ... Comprend que je ne pourrais jamais te frapper. Peut-être que je pourrais la frapper elle, mais elle me brisera le poignet avant même que je la touche ...