L'appartement d'Alfons

Alfons, qui depuis peu avait emménagé dans son nouvel appartement, rangeait ses affaires du mieux qu'il le pouvait. Il s'arrêta dans ses gestes, lâchant un soupir mélancolique.

Je viens juste de partir et ils me manquent tous déjà tellement...

Il le leva et chercha quelque chose dans un autre carton. Il trouva l'objet désiré, le contempla un instant, rêveur. Chaqun des membres de sa famille se tenait devant lui, un large sourire au visage. Il sourit à la photographie, pensant à l'espression de sa mère si jamais il trouverait un emploi.

Alfons fut sortit de sa rêverie quand on cogna à sa porte. Il posa sa photographie sur un meuble et se dirigea vers la porte. Il la débarra puis l'entrouvrit, ayant entenu dire que Londres était réputé pour ses malfrats. Il ne voulait tout de même pas se faire avoir le premier jour de son déménagement!

-Oui? , répondit-il un peu timide avec un léger accent.

Ayant juste assez ouvert la porte pour qu'il puisse voir son visiteur, Alfons remarqua alors que c'était UNE visiteuse.

Elle fit un petit sourire lorsqu'il ouvrit la porte, elle fut heureuse de constater que c'était un homme et qu'il était plutot joli garcon ... Elle attendit quelques secondes et dit:

-Bonjour ... Je me nomme Katrina McLawrence, je suis votre voisine de gauche ...

Elle montra l'autre appartement d'a coté et poursuivit:

-Je voulais simplement vous souhaiter la bienvenue, et si vous avez besoin d'aide pour installer vos affaires ... et bien je me porte volontaire.

Elle lui fit un clin d'oeil enjoleur.

Il ouvrit plus grand la porte quand il entendu qu'elle était sa voisine. Il allait tout de même se montrer plus chaleureux à l'égard des autres locataires. D'autant plus que celle-ci soit une souriante et jeune demoiselle.

-He... heureux de vous rencontrer. Je me prénomme Alfons.

Gêné, il marqua une pause, tout en se grattant la nuque.

- Je... je... en fait... puisque...

Incapable d'articuler quoi que ce soit d'autre que sa présentation, il soupira.

-Dé... désolé, je vous fais perdre du temps...

Elle rit doucement et dit d'une voix douce:

-Vous ne me faites pas perdre mon temps ...

Elle le regarda quelques instants et dit:

-J'attendrais le temps qu'il faut pour au moins que nous aillons le temps de se connaitre un peu. ... Et si vous voulez que je parte, je vous laisserais tranquille ...

Elle sourit et dit:

-Mais sinon, je peux aussi vous faire un café ... Et nous pourrions parler tranquillement ^^

Alfons paniqua un peu.

-Non! Non. V... vous pouvez rester. Vous ne m'ennuyez pas du tout. Au contraire, je suis heureux de savoir que les gens d'ici sont aussi acceuillants.

Il fut un peu surpris par la proposition d'une tasse de café, mais en fut enchanté.

-Je... je croyais que les Anglais buvaient le thé.

Elle grimaça et dit en souriant:

-Il y a un salon de thé aussi si vous préférez ... Mais personnellement j'aime mieux le café.

Elle fit une pause et poursuivit en disant:

-Si vous avez tout se qu'il faut pour faire du café ou du thé, je pourrais vous en faire ... sinon vous pouvez venir chez moi ...

Il ricana doucement.

-Eh bien, vous vennez de rompre un mythe qui m'habite depuis longtemps.

Il fit un sourire désolé.

-Je n'ai rien de cela malheureusement... De toute façon, c'est le bazzar total chez moi pour le moment.

-Et bien alors ... Je peux me permettre de vous inviter chez moi?

Elle attendit la réponse de l'homme. Elle le trouvait très séduisant et très gentil ... Il était plutot rare de trouver des habitants aimables à londre ... Alors elle aimerait ne pas le perdre.

- Je...

Il sembla réfléchir quelques instants.

- Si cela ne vous dérange pas, j'accepte votre offre. Je ne veux pas que vous vous sentiez obligé de m'inviter...

Elle le prit par la main et dit:

-Arrêtez de vous poser des questions ... Et vennez.

Ils se dirigèrent jusqua son appartement

Suite appartement de Oliver et Katrina.

Extrèmement joyeux, Alfons entra dans son appartement en prenant soin de refermer la porte derrière lui. Il se retourna vers son fouillis, puis soupira: il n'avait pas envie de ranger ses affaires tout de suite. Tout ce qu'il aurait voulu faire, c'est d'appeller sa chère mère et de lui annoncer la bonne nouvelle. Mais, il s'interrompit dans ses pensées: allait-elle accepter qu'il devienne policier ou allait-elle décliner cet emploi dangereux?

Je suis grand tout de même. Je sais ce qui est trop dangeureux ou pas.

Il haussa des épaules puis commença à empiller des boîtes de façon qu'il puisse circuler plus facilement dans l'appartement. Il trouva sa courtepointe dans un carton, prit la photographie qu'il avait déballé avant d'aller prendre un café dans l'appartement de Katrina et se dirigea vers sa chambre. Il se changea. déposa la photo près du vieux lit qu'il avait acheté pour presque rien, y grimpa et se couvrit de sa couverture. Il regarda une dernière fois sa famile puis ferma les yeux tout en pensant à cette journée qui était sur le point de finir pour lui: pour une journée de déménagement à Londres, il s'était attendu à pire. Sur ses pensées, il tomba dans les bras de Morphée.

Après une bonne nuit de sommeil, Alfons se réveilla d'aussi bonne humeur que la veille. Il se leva, se doucha et s'habilla pour ensuite se rendre à la partie salon de son appartement. Il contempla les boites qu'il devait toujours vider. Mais pour l'instant, c'était son estomac qui le préoccupait plus. Il décida de sortir dans la rue à la recherche d'un restaurant ou bien d'une petite épicerie où il pourrait s'acheter de quoi petit déjeuner. Il fouilla dans ses poches pour voir combien il lui restait.

Je devrais me contenter d'un petit, petit déjeuner...

Mais il se réjouit: cela n'allait pas être tout le temps comme cela. Ni pour lui, ni pour sa famille. Il ouvrit la porte de son appartement, la ferma derrière lui, la barrant à clé, et se rendit sur la rue.

Revenant de son copieux petit déjeuner, Alfons n'aurait jamais vu autant manger ce matin-là... enfin, cette après-midi: l'heure tournait. Il venait de rentrer qu'il attrappa sa veste, au cas où le temps se rafraîchirait le temps qu'il soit partit, et resortit de son appartement direction du poste de police, ne sachant pas du tout où il pouvait bien se situer dans la ville.

Suite au Poste de police

Son sens d'orientation ne lui faisait pas si défaut: Alfons avait retrouvé l'immeuble à logement où il habitait sans grand problème. Aussitôt entré, il enleva sa veste et entreprit de défaire des boîtes: il n'allait tout de même pas rester dans un appartement vide puisque tout est encore dans des cartons tout de même. Il regarda toutefois sa montre avant de commencer. Il avait le temps de ranger un peu. Il était exténué et il avait hâte de dormir.

Quelques heures avaient passée et Alfons était bien avancé dans ses cartons. Il décida alors qu'il était temps de dormir. Il se releva et s'étira longuement pour ensuite se diriger vers sa petite chambre. Il se mit en pijama et se coucha en s'endormant aussitôt.

Alfons se fit réveiller par les rayons de soleil lui tappant doucement le visage: il n'avait pas prit la peine de fermer les rideaux de la fenêtre hier soir. Il s'étira tel un chat, toujours couché dans son lit pour ensuite se lever, se doucher et s'habiller. Il alla enfin dans la partie cuisine de son appartement et ouvrit les armoires: rien. C'est vrai. Il avait totalement oublié. Il n'avait pas pu trouver une épicerie pour les remplir puisqu'il s'était fait invité à petit-déjeuner. Il soupira, puis haussa des épaules. Il pouvait bien sauter un ou deux repas. Il n'allait pas en mourir.

Il se dirigea vers les boîtes étalées, ouvertes ou encore scotchées, qui trônaient dans son salon. Il se mit à genous pour les déballer et placer ses quelques affaires dans l'appartement.

Ayant déjà commencé la besogne le soir antécédent, il eut fini très rapidement. Il se releva, les mains sur les hanches, observant son travail. Un sourire apparut sur ses lèvres: maintenant que son appartement était en ordre, il pourrait inviter Katrina à boire un café. Histoire de lui rendre la pareille. Enfin, il ne lui faudrait que percer le secret de sa préparation ansi que de s'acheter le nécessaire pour pouvoir y procéder.

Son sourire disparut: acheter. Il n'en avait même pas les moyens. Il se sentit quelque peu pathétique.

Pour l'instant, c'était plutôt son estomac qu'il sentait. Il réclamait nourriture. Pour ne plus trop y penser, Alfons décida de commencer une lecture, assit sur son petit canapé.

Le ventre d'Alfons criait de plus en plus fort. Énervé, il décida alors de se rendre sur la rue et d'aller acheter du pain: de toute façon, il ne pouvait pas plus s'acheter quelque chose de plus dispendieux compte tenu du nombre de pièce qu'il lui restait dans les poches. Il prit sa veste et sortit.

Suite dans La Rue

Alfons revint à son appartement, toujours avec l'enfant lui serrant la main derrie lui. Il fut étonné de voir Katrina en train d'attendre devant sa porte. Qu'allait-elle dire en le voyant avec la gamine? Enfin, ça l'importait peu.

- Katrina? Je peux faire quelque chose pour vous?

Elle fut stupéfaite en voyant la gamine. Elle ne savait plus quoi dire. Elle resta silencieuse un moment et dit:

-Je suis désolée ... Je ne voulais pas vous dérenger ...

Elle recula, elle ne semblait pas dans son état normal, mais ce n'était pas à cause de l'enfant. Elle dit:

-Je dois partir ...

Elle ne savait pas d'ou sortait cet enfant, mais elle ne pouvait pas demander à Alfons ce qu'elle voulait lui demander si il avait une fille ... Elle quitta rapidement l'immeuble vers les rues.

Alfons ne savait pas quoi dire devant la réaction de Katrina. Elle semblait préoccupée. Il l'attrappa avant qu'elle ne sorte de l'immeuble.

- Katrina. Vous ne me dérangez pas du tout.

Il parlait d'une manière en quelque sorte réconfortante.

- Qui a-t-il? Vous semblez préocuppée.

Elle ne le fixa pas dans les yeux , car elle sentit les larmes revenir. Elle dit:

-Je ... Dois partir ... Enfin Loin ...

Elle regarda autour d'elle et poursuivit:

-Je ne peux pas dire ou ... Mais je ne voulais pas le faire seule ...

Elle lacha un petit rire nerveux et dit tout bas:

-Mais c'était stupide de vous demander ça ... Ça ne se demande pas ...

Ses sourcils se froncèrent. Il ne comprenait pas vraiment où elle voulait en venir. Il la regardait dans les yeux.

- Mais de quoi parlez-vous? Pourquoi partir? Expliquez-vous.

Il se souvint de la petite fille qu'il avait ammené jusqu'ici. Il se retourna vers elle et lui donna son pain et alla lui ouvrir la porte de son appartement.

- Tu n'as qu'à faire comme chez toi. Ça ne sera pas long.

Il se retourna vers Katrina, attendant les réponses à ses questions.