Salle à dîner

Ludmila entra dans la pièce. Elle prit place à la petite table en invita Muriel à en faire autant d'un geste de la main.

-Dîtes-moi ce que vous voulez manger, je m'assurerais qu'il vous soit servie.

Elle dit ce qu'elle voulait manger au serveur, qui ressemblait plus à un garde.

-Alors, dit-elle en jetant son regard sur Muriel, vous avez un prénom?

Muriel s'assied face à Ludmila et mit en pratique les bonnes manières que son Maître lui avait durement apprises

Un roti bien saignant ce serais délicieux!

Elle regarda Ludmila un instant et hocha à la tête

Bien sûr, je m'appelle Muriel enchantée Mademoiselle...

-Appelez-moi Ludmila, Muriel, dit poliment Ludmila.

Elle avait beau détesté les femmes en général, mais cette Muriel l'intriguait. Peut-être pourrait-elle en faire une de ses alliées.

-Vous semblez avoir une très forte personnalité, j'aime bien, dit-elle en souriant. VOtre maître devait être quelqu'un de très fort... Comment s'appelle-t-il déjà?

Ludmila savait que jouer les innocentes ne fonctionnerait sûrement pas, mais elle s'amusait de cette situation.

Elle se calla bien au fond de sa chaise et appuya ses coudes sur les accoudoirs, croisant ses mains devant son visage. Elle fixait encore Ludmila essayant de voir une quelconque réaction de sa part

Mon Maître était en effet quelqu'un de très fort et dur avec moi, sans pitier même. Il m'a apprit de n,avoir aucune pitié,ce qu'il à dailleur réussi. Il s'appellait Vladimir... il m'a beaucoup parler de vous, je croit même que vous venez du même pays.

Elle lui lanca un regard avec une étincelle rieuse dans les yeux

Le regard de Ludmila se fit lointain.

-Vladimir, oui, une vieille connaissance... Il m'a tout apprit...

Elle se pencha légèrement en avant.

-Il semblerait donc que nous ayons le même maître.

Elle se réinstalla confortablement dans sa chaise lorsque le repas arriva. Elle mit une serviette sur ses genoux.

-Nous avons donc beaucoup plus en commun que je ne le croirais, dit-elle en prenant une bouchée de son repas.

Elle fut surprise de la nouvelle, elle restat figée un moment et secoua la tête pour reprendre ses esprits en voyant le repas arriver. Elle prit une bouchée trouvant la nourriture fameuse.

Je vois... c'étais donc vous l'élève dont il m'a parlée.

Elle porta sa main à sa joue et effleura sa cicatrice de trois

Vous a-t-il fais la marque?

Ludmila eut un petit sourire nostalgique.

-Au creux de mon dos, dit-elle simplement. Beaucoup moins visible.

Elle prit une autre bouchée et continua:

-Cependant, s'il vous a fait cette marque de façon si visible, c'était qu'il devait avoir beaucoup d'estime pour vous...

Elle resta silencieuse un moment.

-Si je vous demandait de vous joindre à moi, à mes Anges, en tant que première femme, accepteriez-vous?

Elle continua à manger et dit entre deux bouchées

Disont qu'il avait de l'estime puisque j'était très obéissante. Il m'a fait cette marque au visage aussi pour que je me rapelle toujours,en me regardant dans un miroir, ce que j'étais...

Elle mangea quelques bouchées à nouveau essayant de ne pas paraître trop gloutonne, ce qui étais difficile puisqu'elle n,avais pas manger depuis plusieurs jours.

En entendant la question de Ludmila, Muriel échappa maladroitement sa fourchette

Je... pourquoi feriez-vous ça? Ce ne serais pas en quelques sortes "pactiser avec l'ennemi"?Dit-elle en faisant référance bien évidemment à Oliver

Ludmila sourit à la réaction de Muriel.

-Ne dit-on pas "Garde tes amis près de toi, mais garde tes ennemis encore plus près"? Je vous aime bien. Vous semblez pleine de vie, intelligente, vous savez vous battre.

Elle se pencha encore vers Muriel.

-Il en serait peut-être plus heureux que vous ne le croyez.

Ludmila ignorait pourquoi elle agissait de la sorte. Klaus avait peut-être raison, elle était peut-être rendu trop vieille, mais la situation lui plaisait. Si une situation lui plaisait, il n'avait pas de raison de changer d'avis.

Elle hocha la tête

En effet ce dicton est parfaitement adapté...

Elle eu ensuite un rire sarcastique. Elle ne croyait pas vraiment le fait qu'Oliver soit heureux qu'elle soit ici toutes ses journée, ce serais plutôt le contraire. Mais n'avait-elle pas promis de la faire souffrir?Cette situation lui en donnerais l'occasion.

Et bien je crois que vous pouvez compter un membre de plus parmis vos hommes Ludmila!

Ludmila fit un grand sourire.

-Parfait! Je ne pouvais être plus heureuse.

Elle se frotta les mains.

-Bon, ce n'est pas que je veuilles vous abandonner, mais je dois aller travailler un peu. Je vous conseille d'aller voir numéro XII. Il vous donneras votre affectation.

Elle se leva et s'arrêta en passant près d'elle.

-Ne faîtes pas attention, son égo est complètement démesuré. Il se croit mieux que quiconque.

Elle fit un petit clin d'oeil et retourna dans sa chambre pour terminer d'étudier les dossiers jonchant son bureau.

Elle regarda Ludmila partir en se demandant si elle avait vraiment fait le bon choix. Elle soupira et haussa les épaules

*Ce qui est fait est fait*

Elle restat assise et finit son repas.

Elle se leva ensuite et quitta la salle de diner et partit à la recherce du numéro XII