Appartement de Frederik Shlegel

Frederik se réveilla en sursaut, il s'était endormit sur ses pensées après le départ de Liliane. Il se leva rapidement voyant Liliane au bord de la panique

Liliane? Qu'est-ce-qu'il vous arrive?... Asseyez-vous et raconter moi. Je vous aiderais dans le mesure où je pourrais vous être utile.

Il remarqua qu'il avait une fois de plus vouvoyé Liliane, il soupira

Désolé...

Liliane se calma rapidement et se sentit extrêmement honteuse. Elle était arrivé vers Frederik sans frapper et elle s'était emportée rapidement, ce qui ne lui ressemblait pas.

-Je... Il y avait un type louche qui me suivait et .. je ne sais pas pourquoi, mais je doutais de pouvoir le vaincre s'il m'aurait attaqué. Je...

Liliane se prit la tête entre ses mains et prit place sur le sofa.

-Je suis une idiote, se dit-elle en français.

Il fit un sourire désoler et mit une main rassurante sur son épaule.

Vous êtes toujours la bienvenue chez moi. Que vous entrez sans frapper ça ne me dérange pas. Ma porte est toujours ouverte!

Il lui prit doucement les mains et les enlevas de son visage. Il n'avait pas vraiment compris ce qu'elle avait dit mais il en ressentait dans son ton la signification.

C'est normal que si vous avez paniqué vous ayez agi contre vos principes... mais je ne vous en blâme pas non.

Liliane ne put s'empêcher de rougir légèrement. Frederik était toujours si gentil avec elle.

Elle s'approcha de lui et l'embrassa tendrement, oubliant qu'elle venait de se faire suivre par un type louche qui en voulait certainement à la vie d'Oliver.

-Tu m'as encore vouvouyé, dit-elle lorsqu'elle mit fin au baiser.

Il sourit, sans s'en rendre compte il prennait de plus en plus confiance en lui depuis que Liliane lui avait fait la morale.

Et vous vous m'avez encore embrassé...

Il soupira et lui dit franchement en la regardant droit dans les yeux

Je ne veux surtout pas que ... tu... pensse que je suis gentil avec... toi... pour avoir quelque chose en retour.

Liliane déposa sa tête dans le creux du cou de Frederik.

-Je n'ai jamais pensé cela. C'est pour cela que je t'apprécie autant.

Elle releva la tête et lança un regard moqueur au jeune homme.

-Je ne sais pas pourquoi, mais tu sembles prendre plaisir à continuer à me vouvouyer même si je te l'ai interdit. C'est les punitions qui ne sont pas assez sévères?

Elle rit doucement et se réinstalla confortablement sur le sofa.

-Je suis désolée de toujours t'embrasser, dit-elle un peu gênée, mais c'est tellement rare que j'ai des envies comme celle-là. J'ai peur de ne pas saisir l'occasion et de le regretter par la suite.

Elle baissa les yeux et continua:

-J'aime bien être près de toi, tu sais.

Il sourit

Les punitions n'en sont pas la cause mais quand il s'agit de... toi... je ne sais pas pourquoi j'ai autant de difficulté à m'habituer au tutoiement.

Il soupira de découragement et continua quand même les joues en feu.

M... moi aussi j'aime être près de toi! Et ne t'en veux pas quand tu m'embrasse........ heu! N'y vois rien de subjectif!

Liliane haussa un sourcil amusé.

-Ne t'inquiète pas, je n'y verrai rien de subjectif si tu ne veux pas que j'y vois quelque chose de subjectif.

Elle joua avec ses doigts, un peu mal-à-l'aise.

-Ça te dérange si je reste un peu, je ne veux pas me retrouver nez à nez avec le type louche. Enfin.. pas tout de suite...

Elle leva les yeux vers Frederik, attendant sa réponse. Elle se mit à réfléchir un peu sur ce qu'il venait de dire. C'était plutôt éloquent, il avait du mal à ne plus la vouvouyée, surtout lorsqu'il s'agissait d'elle. Cela voulait probablement dire qu'il n'aurait pas été intéressé à avoir une relation avec elle si la situation avait été différente.

Il se leva et sourit

Oui bien sûr! Si vous n'êtes p... si tu n'est pas rassurée jusqu'à se soir je te laisserais mon lit ne t'en fait pas!

Ne sachant pas pourquoi il s'était lever il se rassit

Si je peux faire quoique ce soit pour vous rassurée dites...

Il grogna et soupira. Il répéta sa phrase

"Si je peux faire quoique ce soit pour te rassurée dit-le moi daccord?

Liliane rit doucement.

-Tu es vraiment gentil, merci, fit-elle avec un sourire.

Elle baissa les yeux un instant avant de les relever.

-Tu n'as pas à me vouvoyer si tu ne le désires pas, tu n'as pas à répondre de mes caprices, dit-elle sur un ton qui se voulait convaicant, mais elle doutait si elle avait réussi.

Il lui offrit un magnifique sourire

Mais non! Tes caprices font mon bonheur! Au moin ils me donnent l'impression d'avoir une quelconque importance!

Il prit une de ses mains et la serra doucement

Ne t'inquiète pas! Tu n'a pas à te sentir coupable!

Liliane répondit en souriant au sourire de Frederik.

-Tu as de l'importance pour moi, et pas qu'une "quelconque" importance. N'en doute jamais. Et je suis certaine que tu as beaucoup d'importance aux yeux des autres.

Elle serra un peu la main du jeune homme.

-À force de voir le bien partout, on oublie d'en garder pour soi.

Il serra lui aussi un peu plus la main de Liliane

Sans doutes oui! Mais ne t'inquiète pas! Je suis très heureux... encore plus en se moment.

Il sourit pour la centième fois ne se rendant pas vraiment compte de ce qu'il disait

Liliane fit un petit sourire à Frederik. Elle ne savait plus quoi penser du jeune homme.

Elle ôta sa main de la main du jeune homme et elle se rapprocha de lui. Elle le serra dans ses bras en posant sa tête sur son épaule.

Il sourit doucement et la serra dans ses bras. Il rit et lui dit tout bas:

Tu me prend toujours par surprise!

Il passa doucement sa main dans les cheveux de Liliane.

Mais ça ne me dérange pas...

Liliane resta dans les bras de Frederik et ferma les yeux lorsqu'il lui caressa les cheveux.

-Je suis une personne impulsive, j'agis selon mes émotions du moment.

Elle se détacha ensuite lentement du jeune homme et le regarda dans les yeux, un air sérieux sur le visage.

-Que penses-tu de moi?, lui demanda-t-elle en cachant son stress face à la réponse qui viendrait.

Je vois...

Il la regarda se demanda pourquoi elle tenait à ce qu'il lui dise ça

Je pense que tu est une femme courageuse et qui n'a peur de rien... en apparence. Mais je vois aussi que malgré cette armure tu ne cherche qu'à vivre ta vie à toi... et c'est tout aussi bien! Être une personne fragile ou une personne forte ça n'a pas d'importance... nous avons tous nos forces et nos faiblessess. Tout ce qui compte c'est ce qu'on en fait!

Liliane observa Frederik quelques minutes en silence.

-Tu as probablement raison, soupira-t-elle en se calant dans le sofa.

Elle passa une main dans ses cheveux en soupirant encore. Elle jeta un coup d'oeil à la porte. Elle avait envie de partir, pas qu'elle n'aimait pas la compagnie de Frederik, mais elle avait envie d'être chez elle. Mais quelque chose l'empêchait. Cela la troublait que Lin lui fasse un tel effet. Dans d'autres occasions, elle se serait empressée de se défendre, mais cette fois-ci quelque chose l'empêchait. Son instinct lui disait qu'elle ne devait pas l'attaquer.

Elle retourna son attention vers le jeune homme.

-Je devrais peut-être y aller, dit-elle doucement.

Il fit un sourire amical

Je ne te retien pas prisonnière ici... tu peux partir si c'est ce que tu veux.

Bien sûr il n'avait pas envie de la voir partir mais il voulait encore moin l'obligée à rester avec lui.

Il baissa les yeux et rajouta

... de plus ce serait mal de te retenir alors vas-y!

Liliane sourit et embrassa Frederik sur la joue.

-Je vais revenir te voir, ne t'inquiète pas, dit-elle en le regardant dans les yeux.

Elle se leva et se dirigea vers la porte.

-Je m'excuse encore pour l'intrusion. Je ne recommencerais plus, promis.

Elle se tourna et lui fit un grand sourire avant de sortir de l'appartement.

Les deux gardes du corps de Ludmila hésitèrent un instant. Ils avaient vu Oliver quitté l'immeuble avec la jeune femme qu'ils voulaient kidnappés. Ils devaient donc rapidement changer de plan.

Ils se souvinrent alors que des éclaireurs avaient vu Oliver avec un jeune homme blond vivant dans l'immeuble. Ils trouvèrent rapidement la porte de l'appartement.

Ils écoutèrent les bruits à l'intérieur pour s'assurer que l'homme était bien chez lui. D'un solide coup de pied, l'un des gardes défonca la porte. Les deux anges pénétrèrent dans l'appartement et se dirigèrent vers le jeune homme.

Frederik resta longtemps assis parfois réfléchissant mais sursauta soudainement en voyant sa porte se faire défoncer. Des hommes entrèrent et virent vers lui. Naturellement il se leva et mit la plus grande distance possible entre eux.

Qui êtes-vous?

Il les défia du regard, il n'avait pas peur. L'homme qui l'avait recueillit lui disait que c'était la peur qui attirait le plus d'ennuis, que le courage lui gagnait toujours.

-Nous sommes des "amis", fit l'un des gardes avec un regard méchant.

Il attrapa Frederik par le bras pendant que son partenaire lui baillonnait la bouche avec un mouchoir. Ils attachèrent ensuite sommairement l'homme.

-Si tu es gentil, tu reviendras ici vivant! Notre maîtresse n'en a pas après toi après tout...

Les deux hommes rirent bruyamment et se dirigèrent vers la porte. Un des hommes planta un message sur la porte défoncé.

"Je tiens un être cher pour toi numéro XIII! Si tu veux revoir cet être vivant, tu devras venir le chercher toi-même.
Affectueusement, Ludmila"